Notre revue "Spectacle, Culture et Communication"
2025 : MOBILISATIONS !
Nous apprenons avec colère la décision du Conseil d’administration de l’Opéra de Toulon de licencier l’ensemble des salariés permanents du chœur.
Cette décision, qui intervient en période d’austérité budgétaire dans nos secteurs, en dit long de l’état du service public du spectacle vivant.
En ce début d’année 2025, les signaux d’alerte se multiplient sur tout le territoire.
Problèmes majeurs de trésorerie pour de nombreuses compagnies, budgets menacés partout, programmations réduites dans les lieux labellisés, salaires gelés, baisse d’activité pour les intermittents ...
Nous avons à faire face à une situation d’urgence sociale qui appelle à des réponses structurelles de la part du ministère de la Culture. Nous avons porté cette exigence en intersyndicale sous la bannière « Culture en Danger » (salariés et employeurs) auprès de la ministre de la Culture, pour le refinancement du service public de la Culture.
Au ministère, on ne minimise pas la crise, on l’assume. Mais on n’y répond pas. Rachida Dati semble satisfaite d’avoir obtenu des coupes budgétaires pour 2025 d’une moindre ampleur que ce que voulait Bercy. Une posture inacceptable ! Rien n’est fait pour répondre au désengagement des collectivités territoriales, et rien n’est fait pour obtenir le refinancement du service public du spectacle vivant. La ministre se contente de renvoyer la responsabilité à Bercy et aux collectivités territoriales. C’est commode mais assurément pas à la hauteur du mandat qui lui a été confié.
Pour l’audiovisuel public, la ministre défend toujours sa réforme de la gouvernance avec toujours plus de nouvelles d’économies. Elle va même jusqu’à assumer de nouvelles coupes budgétaires (80 millions d’euros pour l’année 2025)
Cet acharnement à taper sur le service public, alors que l’indépendance de l’audiovisuel public n’a jamais été un enjeu aussi important pour la démocratie, est incompréhensible !
Les professionnels de nos secteurs ont toutes les raisons d’être en colère. Il s’agit désormais de changer la donne par la mobilisation.
Ne laissons pas faire ce démantèlement à marche forcée. Reprenons en main notre destin !Ghislain Gauthier.