Mise à jour le 26 septembre 2024
Notre revue "Spectacle, Culture et Communication"
TOUT ÇA POUR ÇA !
A droite toute !
Le gouvernement de Michel Barnier vient d’être nommé. Sans grande surprise, les arbitrages ont penché à droite de l’échiquier politique malgré les résultats des dernières élections législatives qui ont placé le Nouveau Front Populaire en tête.
Ce déni de démocratie illustre l’essoufflement d’une Constitution à bout de souffle qui suscite la défiance des citoyens, sur fond de progression de l’extrême droite.
E. Macron aura tout fait pour défendre ses réformes libérales dans les domaines économique et social. Avec une Assemblée nationale sans majorité
claire, le gouvernement à peine nommé ne tient qu’à un fil.
Nos priorités sur le plan syndical sont en premier lieu le projet de Loi de finances 2025 dans un contexte marqué par une sérieuse dégradation du déficit public alors que l’examen du prochain projet de budget a déjà pris beaucoup de retard. D’abord, il est indispensable de trouver un mode de financement pérenne de l’audiovisuel public. La solution provisoire - avec l’affectation d’une part de la TVA pour pallier la suppression de la Contribution à l’audiovisuel public - sera en effet caduque d’ici la fin de l’année. Il faudra aussi rester vigilants et se mobiliser contre le projet de réforme de l’Audiovisuel Public porté notamment par Rachida Dati, qui a été mis sur pause à la suite des élections législatives. En effet, le maintien de R. Dati à la Culture (et au Patrimoine) laisse présager un retour de ce projet au calendrier de l’Assemblée nationale.
La situation du service public du spectacle vivant est tout aussi alarmante. Réduction des programmations, gel des salaires, calendriers de travail vides … sont les conséquences du désengagement de l’Etat et des collectivités territoriales, auxquelles s’ajoute l’inflation. L’année 2025 s’annonce très difficile et il nous faudra batailler pour gagner le refinancement du service public de la Culture et le maintien du Fonpeps.
Avec une Assemblée nationale et la place occupée par les élus du Rassemblement National, une droite conservatrice et un centre libéral notamment sur les questions économiques et sociales, les débats s’annoncent tendus dans l’Hémicycle. Et à coup sûr, nous devrons aussi nous manifester sur le probable retour d’une énième réforme de l’assurance chômage.
Le 1er octobre sera une date importante de la rentrée sociale marquée par des grèves et des manifestations à l’appel notamment de la CGT. En tout état de cause, nous devons peser sur les débats publics et imposer les thèmes qui ont été au cœur du vote de nombreux citoyens : l’augmentation des salaires, le retrait de la réforme des retraites et la réhabilitation des services publics pour toutes et tous.
Le 1er octobre - et les semaines et mois suivants - soyons mobilisés pour davantage de justice sociale !Ghislain Gauthier.