En attendant la déclaration de politique générale du nouveau premier ministre, on ne peut que constater que l’orientation du gouvernement nommé par François Hollande, suite à la cinglante défaite électorale de la majorité, reste résolument libérale : poursuite de l’austérité, sacrifices pour les salariés, baisse de la protection sociale et cadeaux au patronat.

Cette politique engendre l’incompréhension, la colère, l’abstention. Elle est en totale contradiction avec les engagements de campagne de 2012 et favorise le discours haineux du FN.

Dans le champ du ministère de la culture et de la Communication, tout de même confirmé comme ministère de plein exercice, les coupes budgétaires se traduisent par des suppressions d’emploi au sein du Ministère, dans les opérateurs de l’Etat, à l’Opéra ou à France Télévisions, et ont de conséquence dramatiques pour l’emploi des artistes et techniciens du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel.

Le Service public de la Culture est attaqué dans ses missions même alors que le président et son gouvernement maintiennent le cap de 50 milliards d’euros de baisses supplémentaires.

La Fédération CGT du Spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle continuera à lutter pour une autre politique de la culture, au service de tous les publics, et à défendre celles et ceux qui travaillent au quotidien pour cette démocratisation.

A la veille d’un colloque des ministres européens de la culture, qui sonne comme une provocation tant la culture est attaquée partout en Europe, notre fédération et ses syndicats appellent les professionnel-le-s à continuer les mobilisations initiées par les Marches pour la Culture et contre la régression de la protection sociale, en particulier contre l’agrément de l’accord assurance-chômage du 22 mars dernier.