RENCONTRE AVEC LE 1ER MINISTRE ET LA MINISTRE DE LA CULTURE ...
La Cgt Spectacle a donc rencontré ce 27 août après-midi le Premier Ministre et la ministre de la Culture. Suite à cette rencontre nous n'avons toujours aucune certitude concernant les 2 milliards consacrés à la Culture sur 100 du plan de relance qu'il s'agira d'aides fléchées vers l'emploi des permanent.e.s, intermittent.e.s ou encore autrices et auteurs ...
- Point à l’issue de cette rencontre : https://youtu.be/VLcopkoUy1w
- Voici l’intervention de Denis Gravouil, Secrétaire Général de la Cgt Spectacle :
« Monsieur le Premier Ministre, Madame la ministre,
Merci pour cette invitation, nous voulons y voir le signe que le gouvernement va nous aider à éviter la catastrophe annoncée. Il ne s’agit plus de mesures d’urgence, mais de l’adaptation à long terme pour des mois peut-être des années pendant lesquels nous allons devoir vivre sous la contrainte imposée par le virus.
L’essentiel des aides doit aller au soutien à l’emploi des équipes, technicien.ne.s artistes, salarié.e.s permanent.e.s et intermittent.e.s, autrices et auteurs.
Des outils existent : Fonpeps, et des opérateurs CNM, Cnc, fusv, Audiens. Ainsi dans leur domaine l’Afdas pour la formation et le cmb pour la médecine du travail.
Il faut engager le refinancement par l’État et les collectivités territoriales des entreprises du secteur public et subventionné afin qu’elle puisse mener leurs missions. Nous voulons des solutions pour les jeunes qui sortent des écoles sans perspectives d’emploi.
Comme vous le savez les festivals ont pratiquement tous ôte annulés et ces manifestations sont déterminantes pour beaucoup de secteurs.Une méthode doit être mise au point et renforcée. Vous avez parlé de concertation : chiche !
Comme le propose l’usep sv, nous vous proposons d’organiser une vaste concertation entre les professionnels, employeurs et salariés, Etat, avec les collectivités territoriales, et même de créer des Coreps, déclinaison du conseil national des professions du spectacle dans toutes les régions. De même il faut faire fonctionner le conseil national des professions du spectacle, nommer enfin les sous commissions emploi, sécurité et musique actuelle et faire travailler ces instruments de concertation qui ont déjà prouvé leur efficacité quand on les fait fonctionner.
De nombreuses questions sociales sont à traiter : par exemple poursuite du recours à l’activité partielle doit s’accompagner de la valorisation à pôle des journées à 7h ou 12h de travail, ce qui est bizarrement revenu à 5 depuis le mois de juin pour les intermittents, alors que la question des nouveaux entrants n’a pas été résolue, alors qu’ils n’ont pas bénéficié de la prolongation des droits.
Il a été acté la prolongation des droits pour la majorité des artistes et techniciens intermittents du spectacle. Nous l’avions revendiquée.
Mais pour boucler la boucle la grande question est que les professionnels veulent retravailler évidemment dans des conditions de sécurité sanitaire pour eux et pour le public satisfaisantes : l’assurance chômage ne remplace pas le travail.
Nous voulons vivre de nos métiers et c’est ça que nous devons favoriser à travers ces aides à l’emploi, et les mesures pour donner confiance au public. »