Mise à jour le 06 octobre 2014

 

LE POINT NOUS ATTAQUE : C’EST TROP D’HONNEUR !

Nous demandons la publication d’un droit de réponse au directeur de la publication du Point suite à l’article « Intermittents : pompe à fric de la CGT » dans votre n°2193 que nous estimons diffamatoire et particulièrement infondé comme en atteste la lecture même de l’article. Plusieurs de nos représentants qui siègent à l’Afdas - dont M. Jean Voirin qui préside actuellement l’Afdas - ont pourtant pris la peine de répondre longuement au journaliste qui n’a tenu aucun compte des précisions et  des réponses que nous lui avons données.

Le titre est explicite  « la CGT-spectacle pomperait l’argent de la formation à l’Afdas ». Or aucune information ne vient étayer cette affirmation  péremptoire ! Même si certains auraient adoré depuis longtemps trouver des malversations au sein d’un OPCA présidé ou en alternance vice-présidé par notre ancien secrétaire général, et dans un champ qui échappe à l’emprise du Medef et de la Cgpme, toutes les organisations syndicales et patronales représentatives du secteur connaissent la bonne gestion de l’Afdas, ce qui a été à plusieurs reprises souligné par l’Inspection Générale des Affaires Sociales.

L’article oublie de rappeler que l’aide au paritarisme a fait l’objet d’un décret qui  pour le hors champ (ce qui est le cas de l’Afdas)  est en pourcentage la moitié des OPCA du champ du Medef et de la Cgpme. La  répartition entre les organisations syndicales de salariés a  fait l’objet d’un accord unanime. Celle-ci tient compte de la représentativité des syndicats et de la présence effective des représentants salariés dans les instances paritaires.

Les conseils de gestion et commissions professionnelles de l’Afdas sont composés de professionnels   qui apportent leur expérience pour définir les priorités et favoriser l’accès à la formation de nos collègues. Cela concerne aussi bien les salariés intermittents que les journalistes pigistes dont la précarité est grandissante, ainsi que les salariés permanents des différentes branches, sans compter les artistes- auteurs non salariés.

Nous concevons bien que cela gêne Le Point (dont l’antiCGTisme haineux n’est plus à démontrer notamment après son éditorial insultant du mois d’août), ainsi que Serge Vincent de l’Unsa, syndicat qui n’a jamais réussi à obtenir les suffrages permettant un semblant de représentativité dans le secteur.

L’article mentionne le recours en conseil d’état introduit par  l’Unsa en omettant de préciser qu’elle n’a pas obtenu gain de cause sur le fond. Le Conseil d’Etat  a estimé que le poste d’administrateur d’un OPCA ne peut avoir aucun lien avec un organisme de formation, afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Or les administrateurs Cgt siégeaient au Conseil d’administration de l’Afasam, centre de formation des apprentis, que la profession a mis en place justement pour offrir une formation initiale alternative aux formations privées extrêmement onéreuses (de « vraies pompes à fric » des étudiants en l’occurrence). L’Afasam étant un établissement de formation initiale, il ne contracte pas avec l’Afdas.

Même si le conseil d’état a eu cette interprétation extrêmement stricte, nous nous y sommes conformés. Cette appréciation, au-delà de l’Afdas, devrait permettre de clarifier la situation de réels conflits d’intérêt dans beaucoup  d’autres Opca relevant du Medef ou de la Cgpme !

Mais si deux de nos administrateurs ont du se mettre en conformité  c’est parce qu’ils siègent dans des organismes non lucratifs destinés à favoriser la formation des apprentis, très peu présents dans le secteur, contrairement aux multiples écoles privées, pour le coup de véritables pompes à fric, elles, des étudiants et des familles !

Le Point mentionne la démission de la présidente, laquelle n’est pas issue de la  CGT, puisque qu’elle relève du collège employeurs. Précisons que si elle a dû se conformer à la décision stricte du Conseil d’Etat, ce n’est pas en tant que professeur d’université publique que l’on peut établir un conflit d’intérêt !

Enfin, il mentionne la situation de Patrick Ferrier, qui a été secrétaire général du SYNPTAC-CGT, et qui est depuis le directeur du CFPTS. En quoi avoir été militant et même dirigeant CGT est-il incompatible avec des compétences à diriger un centre de formation reconnu par les salariés et les employeurs du secteur, dont le développement sous la houlette de M. Ferrier est salué par tous, et dont tous les membres du conseil d’administration ont la capacité de vérifier les comptes, à commencer par l’Etat, le Conseil Régional d’Île-de-France, sans parler de son commissaire aux comptes ?

Le financement de la formation des journalistes, métier indispensable quand il est exercé avec professionnalisme, faisant partie des attributions de l’Afdas, nous conseillons vivement à celui du Point de se rapprocher de cet organisme  afin d’inscrire l’auteur de cet article à un stage de qualité et d’en apprendre les règles déontologiques les plus élémentaires.

La liberté d’opinion et de critique sur l’action de la CGT, comme de toute autre organisation démocratique, n’autorise absolument pas à inventer des turpitudes qui n’existent pas.

Nous sommes déterminés à obtenir un droit de réponse du Point et vous tiendrons au courant de sa publication ou de la procédure intentée pour le faire respecter.