Mise à jour le 07 décembre 2021
NOUVELLES RESTRICTIONS SANITAIRES : LE SPECTACLE À NOUVEAU MENACÉ !
Le Premier Ministre a annoncé le 6 décembre en soirée de nouvelles restrictions pour faire face à la montée des contaminations et hospitalisations dues au virus de la Covid-19. Les discothèques ferment, les réunions du type « fêtes de fin d’année » sont restreintes.
Des festivals sont à nouveau annulés.
Après deux années particulièrement difficiles, des artistes et des technicien·ne·s intermittent·e·s du spectacle sont confronté·e·s à des annulations de contrat. L’activité partielle ne s’applique pas dans les faits, les engagements n’étant pas formalisés, ou les interdictions d’exercer n’étant pas totales.
Les artistes et technicien·ne·s dans le champ du spectacle occasionnel sont particulièrement concernés. Des autrices et auteurs le sont tout autant.
Non seulement les annulations reprennent, non seulement le public (dont on peut comprendre la prudence dans ce climat anxiogène) ne fréquente plus autant les salles, mais nous risquons à nouveau des fermetures.
La position du gouvernement est pour le moins schizophrène : d’un côté il annonce ces restrictions, toujours plus grandes et sans doute pas les dernières, de l’autre il persiste à débrancher les aides au 1er janvier 2022 selon le scénario de plus en plus fictif nous racontant que la crise est finie.
Nous ne minimisons pas l’impact de la nouvelle vague du virus. Par contre le gouvernement n’assume pas ses contradictions, aux dépens des professionnel·le·s du spectacle, sans oublier les travailleuses et travailleurs précaires du régime général, y compris en contrat à durée déterminée (CDD) de droit commun sur des festivals, dont les droits sont lourdement amputés par la réforme d’assurance chômage.
Nous demandons au gouvernement, en particulier à la ministre de la Culture, de rouvrir en urgence la négociation pour :
- Relancer, renforcer et prolonger les aides à l’emploi des intermittents du spectacle,- Mettre en place une compensation complète des contrats annulés,
- Soutenir l’activité des autrices et auteurs,
- Inverser sa logique de destruction des droits sociaux par la prolongation et l’ouverture des droits sans faire de perdants.