Mise à jour le 29 mars 2021
OCCUPATIONS ... NE LÂCHONS RIEN : « Ni le travail, ni l’année blanche ne sont garantis !"
Suite à notre premier vendredi de la colère le 26 mars dernier, une délégation de 4 personnes (1 CGT spectacle, 1 occupante Odéon, 1 CPHRE, 1 CGT chômeur-ses) a été reçue au Ministère du travail par le directeur de cabinet, lequel a accepté un RDV pendant la manifestation parisienne réunissant 2000 personnes.
Toutes les revendications du mouvement ont été exposées à nouveau par la délégation :
- un plan de reprise de l'activité dans le spectacle, pour permettre le retour à un niveau d'emploi au moins équivalent à 2019 (sans quoi une réouverture - partielle - ne fera pas travailler beaucoup d'entre nous). Réponse du ministère du travail : on va y travailler ... mais quand ?
- un plan pour l'insertion des jeunes. Réponse du ministère : c'est une bonne idée...
- décrets garantissant l'accès aux congés maternité/maladie : ce n'est pas du ressort du Ministère du travail mais de celui de la Santé et des Affaires sociales, mais ils vont appuyer ...
- soutien aux caisses sociales en difficulté dans le champ du spectacle (sujet connu des ministères depuis des mois) : le gouvernement cherche des solutions.
- assurance chômage : concernant la prolongation de "l'année blanche" pour les intermittents du spectacle, il est question de mesures pour celles ou ceux qui n'auraient pas les 507 heures au 31 août 2021 mais dans "l'équilibre" avec ce qui se fait au régime général !Pour le ministère du travail, "une nouvelle prolongation d'un an est une ligne rouge à ne pas franchir". Seul point d'avancée : il est question d'une mesure pour les entrants (une mesurette ?)
Concernant le régime général, il n'est pas question de revenir sur la réforme de l'assurance chômage, encore moins d'accorder une année blanche comme dans le spectacle.
La réponse du gouvernement est donc limpide et confirme ce que nous disons depuis le début du mouvement : le gouvernement n'envisage qu'une prolongation partielle et au rabais pour les artistes et technicien-ne-s intermittents du spectacle, tandis que se poursuit la baisse drastique des droits des travailleuses et travailleurs précaires, intermittents hors spectacle, intérimaires, saisonniers, guides conférenciers, etc...
Ce rendez-vous confirme que nous ne devons pas nous laisser endormir par les promesses du ministère de la Culture et que la lutte doit emporter l'annulation de la réforme de l'assurance chômage : c'est nécessaire pour les 1,15 million de personnes concernées à partir du 1er juillet, comme pour les intermittents du spectacle qui n'auront que des miettes dans ce contexte.
Le rapport de force s'accroît depuis le début des occupations, amplifions-le !
A TOUTES CELLES ET TOUS CEUX QUI LUTTENT, À TOU·TE·S LES OCCUPANTES ET OCCUPANTS, NE LÂCHONS RIEN !
"Ce que le peuple obtient, il le prend" disait Louise Michel"