Mise à jour le 23 décembre 2020

 

DISNEYLAND PARIS, RECUL SOCIAL SANS PRÉCÉDENT LA CGT CLAQUE LA PORTE DE LA NÉGOCIATION DE RUPTURE CONVENTIONNELLE COLLECTIVE...

Début novembre, la direction a annoncé une modification unilatérale de son offre spectacle. S’en sont suivis des CSCCT et un CSE sur le projet, qui concerne 350 salarié·e·s du spectacle et des opérations. Des réunions collectives et individuelles en visioconférence et par téléphone se sont tenues entre la direction et les salarié·e·s concerné·e·s, qui ont droit à plusieurs sons de cloche, selon que le discours soit par écrit ou oral, en collectif ou en individuel. Les salarié·e·s sont en colère et nous le font savoir, parfois en pleurs. Ils ne comprennent pas ce que leur réserve le futur après des années de bon loyaux et service. Certains sont dans l’entreprise depuis des décennies et vivent très mal la suppression de leur emploi.
La direction a engagé une négociation sur la rupture conventionnelle collective avec, comme objectif, le départ volontaire d’environ mille salarié·e·s. Sont considéré·e·s comme prioritaires les salarié·e·s concerné·e·s par la refonte de l’offre spectacle mais les salarié·e·s opérationnel·le·s, techniques et administratif·ve·s pourront également rentrer dans le dispositif. Certain·e·s craignent que la direction cherche à faire partir, sous le prétexte du volontariat, les salarié·e·s âgé·e·s et ancien·ne·s.
Les artistes devront choisir entre un repositionnement sur un même métier de la filière professionnelle ou sur un autre métier, avec comme première proposition pour compenser la perte de salaire, une rémunération dégressive sur 12 mois. En d’autres termes, un·e musicien·ne qui a fait vivre la magie pendant des années devra choisir entre un métier opérationnel auquel il ne connaît rien et ou le licenciement.
Nous savons que cette prétendue nouvelle politique de spectacle repose sur de l’enfumage.
Disneyland Paris est un parc de loisirs non saisonniers et dont l’offre de spectacles, de musique est quotidienne et liée à l’activité régulière et permanente de l’entreprise. Se séparer des artistes, des musicien·ne·s repose en réalité sur une volonté de se séparer de salarié·e·s en CDI par de intermittent·e·s. Ceci est totalement contraire aux lois sociales, règlements et jurisprudences. Les artistes et musicien·ne·s n’entendent pas accepter ces chantages !
INACCEPTABLE POUR LA CGT QUI A CLAQUÉ LA PORTE DE LA NÉGOCIATION
La CGT mettra tout en oeuvre pour que les salarié·e·s puissent garder leur métier, leur statut et leur salaire. D’autant qu’on imagine mal un parc sans musicien·ne·s et sans artistes. Les salariés doivent être repositionné·e·s sur les spectacles de demain.
Déterminés, la Fédération CGT Commerce et Services, la Fédération CGT Spectacle ainsi que le syndicat CGT Disneyland et le SNAM-CGT soutiennent les salarié·e·s dans leur combat pour la sauvegarde de leur métier et de leur rémunération. La CGT met en garde contre tout acharnement et répression envers les élu·e·s et sympathisant·e·s de la CGT.