Mise à jour le 21 juin 2019

 

MOUVEMENTS DE GREVE A RADIO FRANCE ET FRANCE TELEVISIONS

LE MOUVEMENT DE GREVE DU 18 JUIN CONTRE LE SABORDAGE DE RADIO FRANCE A ÉTÉ TRES SUIVI …

Les syndicats Cgt, Cfdt, Fo, Snj, Sud et Unsa appelaient les personnels de Radio France à une journée de grève le 18 juin pour faire échec au sabordage de l’entreprise. Comme le précisait le préavis de grève intersyndical « Le plan d’économies, portant sur la période 2019/2022 (alors même que la réforme de l’audiovisuel public, et ses nombreuses inconnues, devrait intervenir en 2020), constitue une remise en cause sans précédent des missions de service public et du cadre social de Radio France. Les 60 M€ annoncés sont la conséquence du désengagement de l’État et du plan de la Direction, dont le choix d’investissements massifs dans le numérique/web (à hauteur de 20M€) au détriment de la production radiophonique. Radio France a déjà fait les frais de plans d’économies successifs, qui ont conduit à :

- des salaires bloqués depuis 7 ans ;
- de nombreux départs non remplacés et la politique de redéploiements au profit d’activités nouvelles, qui ont désorganisé bon nombre de secteurs ;
- des "assouplissements" considérables dans les organisations du travail ;
- des burn-out et des arrêts maladie en recrudescence (un diagnostic est à réaliser sur ce point).
Le plan d’économies, dont 29 M€ sur la masse salariale, constitue un appauvrissement de l’entreprise et une remise en cause de l’équilibre social qui prend en compte l’activité d’une entreprise fonctionnant 7 jours sur 7, 24h sur 24. Il repose sur des réorganisations arbitraires, la suppression de certaines activités, la flexibilité des horaires, l’annualisation du temps de travail, la suppression de jours de congé, la suppression de 270 postes et la suppression de la précarité par la suppression des CDD !
Pour mieux imposer son projet social injustifié la direction procède à un chantage. Elle affirme que si ces accords de régression sociale ne sont pas signés par les OS, le nombre de suppressions d’emplois se portera alors à 390 !
L’indépendance éditoriale de cette maison, la qualité et la richesse de ses contenus, produits exclusivement en interne, le rayonnement de ses formations musicales ainsi que l’excellence de sa proximité en région ne peuvent s’accommoder d’économies drastiques et d’une course déraisonnable aux ressources propres. Le plan d’économies et le chantage présentés, faisant de certaines activités menacées les victimes à venir d’une "négociation" sociale qui n’aboutirait pas, traduit la vision technocratique, pour Radio France, de ses dirigeants.
Contrairement à ce qu’annonce partout Sibyle Veil, il n’y a aucun "pacte social", aucune concertation avec les salariés et leurs représentants. ». Et les syndicats de conclure « Cela ne peut conduire qu’à la casse de Radio France. Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA exigent le retrait de ce plan dangereux et destructeur, un effectif et des moyens nécessaires pour remplir nos missions de service public… ».

MOUVEMENT DE GREVE LE 20 JUIN DERNIER POUR S’OPPOSER À LA PAUPÉRISATION DE FTV …

Les syndicats Cgt, Fo et Cfdt appelaient les personnels à une grève de 24 heures le 20 juin dernier sur la base du préavis suivant « À France Télévisions (FTV) comme dans l'ensemble du secteur public audiovisuel, le gouvernement accélère ses réformes libérales. Cela se traduit par un plan d'économies drastiques qui ampute les moyens de l'entreprise, fragilise l'emploi et paupérise ses grilles de programmes.

Ainsi, après l'annonce de l'arrêt de France Ô puis de France 4, la direction a décidé de supprimer le Soir 3, de remplacer les émissions matinales de France 2 par de la rediffusion et de transférer la production de Télé Matin à FranceTV Studio. En région, le triplement de programmes se résume pour l'instant à la radio filmée à travers les émissions communes avec France Bleu et un projet d'allongement des journaux sans aucun moyen supplémentaire. Plus grave encore, la direction décide de supprimer une antenne régionale, celle de France 3 Paris Ile-de-France, en déménageant son collectif de Vanves au Siège de FTV où ses équipes seront fusionnées dans les différents services.


Afin de dénoncer cette politique qui remet en cause les missions et le périmètre du service public, les syndicats de FTV appellent à la mobilisation le 20 juin jour de la réunion du Conseil National des professions du Spectacle (CNPS), et l’après-midi devant le Siège de France Télévisions, Esplanade Henri de France. Ils demandent le maintien du Soir 3 à une heure fixe sur France 3 ; l'arrêt du déménagement de Vanves au Siège et l'examen d'une solution alternative en Petite Couronne ; l'arrêt de la paupérisation de nos grilles nationales, régionales ou ultra-marines ; l’arrêt du déploiement de la radio filmée tant que ce projet ne répond pas aux standards de qualités voulus par le service public… ».

Suite au 20 juin : « Les salariés de Franceinfo ont répondu présent à l’appel de l’intersyndicale CGT FO CFDT ce 20 juin. Conséquence visible à l’antenne toute la journée. Ils ont tenu à montrer leur solidarité vis à vis de l’ensemble des salariés de France Télévisions malmenés par la politique de réduction budgétaire actuelle.
Les salariés de Vanves, eux aussi, se sont un nouvelle fois mobilisés, toujours opposés à la dissolution de leur collectif et à la suppression de l’antenne de Paris Ile-de-France à l’occasion du déménagement au Siège prévu en octobre. Cette décision est une première dans l’histoire de la télévision régionale, à contre-courant de toutes les promesses de décentralisation.
Comme eux, les salariés des régions se sont mis en mouvement en Bretagne, en Nouvelle Aquitaine, en Limousin Poitou-Charentes, en Centre Val-de-Loire et dans d’autres antennes, avec des effets visibles sur les éditions régionales et locales.
D’intéressants échanges ont eu lieu entre des salariés de France Télévisions et ceux de Radio France. L’idée d’une convergence des luttes face aux plans d’économies drastiques qui se succèdent dans le secteur et compte tenu des rapprochements que la tutelle veut opérer entre France 3 et France Bleu, fait son chemin. ».